Zone Dubitative

Films : le top/flop 2022

Mes claques cinématographiques de l’année : 

 

 



The Batman
Matt Reeves à la réal’ (Cloverfield, La Planète des singes), Robert Pattinson dans le rôle d’un Batman débutant, un film de 3 hr, un côté thriller/film noir fait pour mettre en avant le côté détective du chevalier noir qui devra faire face à un Riddler glauque et détraqué. Une recette très alléchante sur le papier… et qui le reste tout autant à l’écran. The Batman est une claque et accessoirement le meilleur film de super-héros de l'année ! Et si vous voulez savoir pourquoi, une excellente critique est disponible en cliquant ici et je ne dis pas ça parce qu’elle est de moi. Enfin un peu quand même.


The Green Knight
(Prime Video)
Oui je triche un peu, techniquement le film est sorti en 2021 mais en France, il n’est sorti qu’en 2022 sur Prime Video. Et puis je fais ce que je veux, c'est mon top ! Sans aucun doute le film le mieux réalisé de l'année 2022. Un véritable coup de maître de la part de David Lowery qui nous propose ici une relecture aussi intéressante que fascinante de la légende arthurienne de Sire Gauvain et le chevalier vert. Réalisation, photographie, musiques, costumes, acteurs, écriture, tout est au top niveau pour donner vie à ce film qui s'impose comme ce qu'il s'est fait de mieux en matière d’adaptation des légendes arthuriennes au cinéma aux côtés du vénérable Excalibur de John Boorman. Ma critique est dispo ici.

Everything Everywhere all at once
Michelle Yeoh crève l’écran dans ce film qui est un gigantesque défouloir aussi inventif que généreux. Abordant le concept de multivers d’une façon 1000 fois plus intéressante que dans un MCU poussif, le film est un gigantesque WTF visuel. C’est punchy, c’est drôle, c’est touchant. A voir absolument !

Top Gun Maverick
Ou l’incroyable retour d’une franchise des années 80. Sur sa première partie, le film se pose comme une vraie suite, remplie de nostalgie, qui respecte les fans. Tom Cruise y est plus à l’aise que jamais, passant du rôle de jeune pilote chien fou à celui d'instructeur qu’on veut pousser vers la sortie. D’ailleurs, le parallèle est intéressant avec la carrière de Cruise lui-même, l’une des dernières vraies superstars. Un bon film, agréable. Et puis arrive la deuxième partie qui est une longue mission avec une équipe de pilotes dans des avions et là, c’est la giga claque. La réal, la musique, la tension, tout est présent pour que le spectateur soit scotché devant l’écran avec en point d’orgue un dogfight absolument incroyable d’intensité propulsé par la musique énormissime de Hans Fuckin’ Zimmer. Au final, on ressort de son visionnage avec la banane et la sensation d’avoir vu un vrai spectacle. Le cinéma quoi.

The Northman
Film de Robert Eggers (à qui l’on doit l’excellent The Witch), The Northman est l’une des plus belles réalisations de l’année. Beaucoup ont dit que l’histoire s'inspirait du Hamlet de Shakespeare, ce qui est faux. Elle s’inspire de celle du Amleth des vieilles légendes scandinaves qui a inspiré Shakespeare. A mi-chemin entre récit mythologique et quête de vengeance sanglante, le film nous narre une épopée aussi féroce et viscérale que belle. Tout le monde ne sera pas réceptif face à un tel spectacle mais si vous vous laissez happer par l’ambiance, il y a fort à parier que le film ne vous laissera pas indifférent.

 

Des films sympa, ça rate le top mais on ne regrette pas le visionnage : 

 


Bullet Train
Brad Pitt en tueur à gage en pleine crise existentielle, il fallait y penser. A l’arrivée, ça fonctionne super bien. L’acteur y apparaît comme on l’a peu souvent vu et son personnage est irrésistible quand il se retrouve pris dans une histoire qui le dépasse. Coincé dans un train avec tout un tas d'autres tueurs et d’individus hauts en couleur, on suit ses péripéties avec le sourire aux lèvres. Alors oui, au final, tout ça est un peu bordélique, parfois l’humour tombe à plat en en faisant un peu trop mais avec ses scènes d’action bien foutues et son rythme bien géré, le film se pose comme un divertissement des plus sympathiques.

Prey (Disney +)
Un film Predator dans le passé ? Avec une tribue indienne face à la mythique créature ? Une idée tellement géniale qu’on se demande pourquoi elle n’a pas été exploitée plus tôt. Le rendu du Predator est excellent, sa façon de tuer aussi. La partie chasse/traque est vraiment bien rendue. Malheureusement, le film manque de niaque. Tout ça reste un peu trop propre. Les indiens parlent anglais, leurs tenues sont impeccables, bien repassées. Leur tatouages sont ultra précis, comme fait à la machine. Bref, ça manque de chique et de molard. Un rendu à la Apocalypto (excellent film, regardez-le !) + le Predator et on tenait LE film Predator ultime. En l'état, Prey reste un film sympa et surtout le seul bon film Predator depuis le 1 et le 2.

Athena (Netflix)
Si son scénario et ses personnages se perdent un peu en cours de route, Athena reste l’une des plus grosses baffes de l’année en termes de réal’. Dès les premières secondes, le spectateur est emporté par la caméra qui, à l’aide d’un gigantesque plan séquence, va raconter une journée d’émeutes dans une banlieue. C’est ultra prenant et visuellement très fort, le tout soutenu par une bande-son énorme. Dommage que l’écriture et le scénario vacillent un peu, notamment à la fin, mais Athena vaut clairement le coup d'œil.

Glass Onion (Netflix)
Rian Johnson est de retour à la réalisation et à l’écriture pour un nouveau murder mystery mettant encore une fois en scène le détective Benoit Blanc (toujours campé par Daniel Craig). Un milliardaire convie des amis à lui sur son île privée pour résoudre son faux meurtre. A partir de là, les secrets, les trahisons et les retournements vont s'enchaîner. Le casting est impeccable et s’en donne à coeur joie dans ce nouveau whodunnit qui se veut vraiment jouissif à regarder, surtout quand on fait certains parallèles entre le film et l’actu du moment (coucou Elon Musk). Malheureusement l’ami Rian, à force de pousser tous les potards au maximum, finit par faire toussoter un peu trop sa formule sur la fin. Néanmoins, le film reste un très bon divertissement. Si vous avez aimé À couteaux tirés, vous pouvez y aller les yeux fermés.

 

Nanars et autres grosses croutes :

 


Morbius
Alors que je faisais encore d’horribles cauchemars en repensant à ma séance de ciné de Venom 2, me réveillant en sueur en pleine nuit en hurlant “nooooooooon arrêtez de me verser du caca dans les yeux”, ils ont recommencé ! Qui ? Sony et son univers Spiderman sans Spiderman (oui c’est technique, faut suivre). Après avoir commis 2 Venom, ils reviennent avec Morbius. Et alors là mes amis, c’est encore un festival. C’est moche, c’est mal filmé, c’est scénarisé comme… nan en fait ce n’est pas scénarisé, c’est écrit avec le fion et le montage n’a aucun sens. Du coup, même question que pour Venom 2 avec Serkis et Hardy : Mais bordel, que vient faire Jared Leto dans cette galère ? Je pense que tous les films du spiderverse Sony sont tournés au même endroit et que cet endroit a été construit sur un ancien cimetière indien. Je ne vois pas d’autres explications. Je ne sais pas ce que Sony cherche à faire en mettant en place un univers cinématographique aussi fade… et eux non plus d’ailleurs.

Black Adam
Le saviez-vous ? En regardant la Terre de l’espace, on peut apercevoir 2 choses : la grande muraille de Chine et le melon de Dwayne Johnson. Profitant du bordel incroyable chez Warner/DC, Dwayne et son melon ont tenté un putsch. Avec Black Adam, la hiérarchie de pouvoir devait changer, le DCEU devait prendre un nouvel élan… et effectivement le DCEU a bondit en avant, droit dans le mur. Déjà, vouloir faire de Black Adam un perso central du DCEU alors qu’il n’est qu’un cireur de banc dans les comics était d’une bêtise sans nom. Mais si on ajoute à cela le “talent” d’acteur de The Rock (concentré principalement dans ses mouvements de sourcils), le scénario qui tient sur un timbre poste et tous les clichés possibles et imaginables, on obtient un film qui n’a rien à raconter d’intéressant. Comme prévu, Dwayne et son melon se vautrent et nous proposent un Black Adam bien fade par rapport aux comics. Pire, l’échec cuisant du film semble avoir été le dernier clou dans le cercueil du Snyderverse. Le caméo avec Cavill (très médiocre, le caméo hein pas Henry) n’aura pas suffit pour sauver les meubles. Alors reste les scènes d’action assez réussies tout comme les effets spéciaux. Une bien piètre consolation.

Uncharted
Ils ont réussi. Quoi ? A faire une adaptation de JV encore plus fade que celle du Tomb Raider avec la pourtant talentueuse Alicia Vikander. Uncharted, c’est plat, c’est fade, c’est moche, tourné sans génie avec beaucoup de fonds verts. A des années lumières des jeux bien rythmés et prenants, le film propose 2 hr poussives et rien d’autre, aucun moment de bravoure, nada. Inutile/10.

Thor Love and thunder
Bravo ! Oui bravo car Thor Love and Thunder est probablement le film le plus laid de l’année ! C’est absolument incroyable. La DA est atroce, les costumes en plastoc sont immondes, les effets spéciaux sont dégueulasses, un véritable crachat d’acide dans les yeux à bout portant. Quant au scénario… rarement aura t-on vu plus cliché et foireux. Un supplice qui ne semble jamais se terminer et qui caviarde ses rares moments d’émotions avec des blagues nazes ou un acting aux fraises. Je crois que j’ai préféré Morbius…

 

Post publié par Damzé le 02/02/2023 03:23

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